vendredi 6 mars 2009

Interview d’un artiste Franklin Torres




Franklin Torres est un jeune artiste peintre Colombien.
Rencontré lors de son dernier vernissage à l’espace Marci Gaymu, il prend le temps de répondre à mes questions.






Depuis combien de temps vis-tu de ton art à Paris ?

Je me suis installé à Paris en 2004.

Comment définis-tu ton art ?

Mon art est un « art provocateur ». Mes œuvres, sont très fortement marquées par le thème de la sexualité : elles sont sulfureuses et enivrantes.
Je m’imprègne souvent de scènes mythologiques.
Ce qui me préoccupe le plus c’est la manière de traiter le sujet, sans me soucier de la moralité, ou de la réaction négative que pourrait susciter mon œuvre.
Pour ne pas vulgariser la « sexualité », sujet tabou, je laisse une place importante à la couleur « flashy »





Quel à été ton parcours ?

J’ai étudié à l’école des Beaux Arts de Medellin, puis j’ai intégré la Sorbonne ou j’ai obtenu un master d’art plastique.






Pourquoi es-tu parti de Medellin pour Paris ?

C’est en voulant découvrir l’Europe que je me suis arrêté à Paris, ville qui m’inspire par sa vie nocturne, sa lumière et ses quartiers.







As-tu des projets artistiques en Colombie ?

Aujourd’hui, de nombreux projets artistiques sociaux en Colombie me tiennent à cœur.
Je voudrais notamment travailler dans des espaces ouverts au public : peindre sur les toits de Medellin pour que les voyageurs circulant dans les télécabines (métro aérien ndlr) puissent se divertir, non dans la contemplation de toits gris, mais plutôt en découvrant un monde coloré et imaginaire.
Je souhaiterais laisser une trace
Par ailleurs, je vise à me nourrir d’expériences avec d’autres artistes Colombiens émergents, qui n’ont pas forcément accès au milieu du marché de l’art.



En Colombie laisse t-on une place importante pour le marché de l’art ?

En Colombie, l’art reste quelque chose de privilégié et ou réservé à un cercle bourgeois très influencé par la culture américaine du nord.



Quel est ton point de vue sur le marché de l’art en France et en Colombie ?


En France, il s’agit plutôt d’un investissement. Il y a le plaisir des yeux.
J’ai souvent ressenti que l’œuvre achetée l’était plus pour la valeur proposée par une élite d’experts que par l’émotion dégagée et la connaissance du message de l’artiste.
En Colombie, le marché de l’art est très limité.
Il n’y a pas encore de développement de la culture des objets d’art décoratifs à l’exception d’un art artisanal




En cette période de crise, comment t’adaptes-tu aux changements ?


Dans l’art, la crise est relative et subjective.
L’art va toujours bouger et attirer de nouveaux profils d’acquéreurs.
Mais il y aura un redéploiement des prix et du marché.







Propos recueillis par Charlotte Kerisel

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