mercredi 4 mars 2009

L’Inde nouvelle économie, nouveau marché de l’art ?

Après la Chine, c’est le nouveau phénomène en date : depuis 5 ans, l’art contemporain indien explose !

Certains redoutent la « bulle » face à des prix en hausse de plus de 3000% en dix ans mais l’art contemporain indien est soutenu par une clientèle locale et internationale, les jeunes artistes indiens tel Subodh Gupta, Atul Dodiya, ont dépassé la barre des 500 000 dollars.

C’est en 2002 que ce marché d’art contemporain a commencé à décoller, cette année là, Celebration, un triptyque de Tyeb Metha part à plus de 300 000 dollars chez Christie’s New York. En 2008, Figure on Rickshaw, une œuvre de ce même artiste est partie pour 1,9 million de $. Les faits sont là : recors dans les ventes chez Sotheby’s ou Christie’s ; deuxième vente d’art contemporain indien organisé à Paris par Artcurial ; multiplication d’expositions internationales telle « Modern India » présentée cet hiver à l’Institut Valencià d’Art Modern et une présence croissante des artistes indiens dans les foires, biennales et autres grandes messes internationales.

Mais à quoi est du ce boom ?

Cet essor suit celui d’une société en pleine expansion du à un développement économique et un taux de croissance extraordinaire que connaît le pays depuis quelques années. L’inde a vu se développer un creuset de collectionneurs jeunes et curieux. Bref, si l’art contemporain était, il y a dix ans, aux abonnés absents, il ne fallait que l’étincelle économique pour allumer la mèche. En effet le produit global des ventes d’art indien moderne et contemporain mondial est passé de 2 millions de $ en 2000 à 350 millions en 2006. L’art indien contemporain devrait s’aligner rapidement sur le marché américain car il y aura dans les prochaines années autant de collectionneurs potentiels en Inde qu’aux Etats Unis.


Jusqu’au début des années 2000, la clientèle était majoritairement indienne, des indiens basés essentiellement à Londres et aux Etats Unis qui achetaient surtout des artistes nés avant les années 50 comme Maqbool Fida Husain, Tyeb Mehta, Ram Kumar… Ces collectionneurs étaient des indiens expatriés fortunés à la tête de hedge fund mais depuis trois quatre ans, la clientèle s’est diversifiée avec l’arrivée de collectionneurs occidentaux comme Bernard Arnault, François Pinault et Franck Cohen. Eux se tournent davantage vers des artistes contemporains comme Subodh Gupta suivi par une bande de jeunes artistes de sa génération dont Shilpa Gupta, Jitish Kallat, Atul et Anju Dodiya, Shibu Natesan et Raviender Reddy qui enregistrent tous de fortes enchères en vente publique.
Julie

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