mardi 10 mars 2009

Photographie, ou le cliché qui valait deux millions...

La photographie est un secteur encore jeune dans le milieu du marché de l’art, la progression des prix de cette discipline sur le marché de l’art n’est pas exponentielle ni régulière mais plutôt sujet à des soubresauts. Quel état des lieux peut-on faire quant à ce secteur sur le marché ?

1- la rareté n’a pas de prix
La rareté n’a pas de prix et la France reste le vivier de la photographie dite « primitive », la photographie ancienne. Grâce aux expositions institutionnelles, la reconnaissance de ces photographes est devenue bien réelle. Aujourd’hui, ils ont été « récupérés » par le marché. Pour illustrer ces dires, prenons l’exemple de l’année 2007, et plus précisément la vente Eugène Cuvelier (1837-1900), un artiste rare dans les ventes publiques. Depuis sa rétrospective au MOMA de New York (1996), la côte de cet artiste a grimpé en flèche et les résultats obtenue pendant la vente Sotheby’s à New York le 13 avril 2007 ont été exceptionnels ! Idem pour Gustave Le Gray (1820-1884), un génie révélé par l’exposition de la Bibliothèque Nationale de France en 2002. A œuvres prix rare, prix imbattables !

2- De l’importance des provenances
La photographie est un multiple. Comment individualiser un cliché ? Par son état de conservation, ses dimensions, son tirage mais aussi par sa provenance de plus en plus pris en considération par le marché. C’est ainsi qu’un tirage de Louis Vigne (1831-1896) ayant appartenu à l’historique Duchesse de Berry s’est vendu 82 000 euros chez Choppin de Janvry à Paris le 30 mai 2007. Mais en dehors du contemporain si la spéculation s’affiche, tout s’écroule. On ne remet pas en vente des clichés achetés depuis peu !

3- Spéculations en contemporain
Superprofit dans un marché dominé par les collectionneurs anglo-saxons. Les idoles sont les allemands Thomas Ruff et Thomas Struth, l’américain John Baldessari, l’américaine Cindy Sherman ou encore le japonais Hiroshi Sugimoto et surtout l’américain Richard Prince qui enfoncé la bare des deux millions de dollars le 14 novembre 2007.

4- Les marchés émergents
Les chinois explosent. Les prix obtenue par les artistes de l’empire du Milieu n’en finissent pas de progresser, les acheteurs sont occidentaux et chinois. On pari sur Weng Fen, Zhang Huan, Wanf Quingsong. Aujourd’hui à chacun d’avoir « son » chinois ! Le Moyen-Orient propulse ses artistes sur le devant aussi. Quand aux photographies des artistes indiens ou russes, elles sont encore, dans les salles de ventes, d’une bien étonnante discrétion. Cela ne saurait durer.
On assiste à la montée en puissance de la photographie contemporaine, Elle intéresse les nouveaux jeunes collectionneurs très actifs qui privilégient les images de leur époque. Malgré le soutien de nos institutions, la photographie contemporaine française pénètre difficilement dans le marché mondial.
Sur le marché mondial, 40% des lots demandent un investissement minimal de 5 000 €. La photographie n’est pas le parent pauvre du marché de l’art et attire des collectionneurs aussi fortunés que ceux qui se ruent sur l’impressionisme.
En France, la photographie n’est pas chère. S’agit-il d’un marché immature ou d’une caverne d’Ali Baba ? On privilégiera l’interprétation que l’on voudra ; au pays de Daguerre et Nadar, les photos à plus de 5 000 € ne concernent qu’un dixième des adjudications, quatre fois moins que sur le marché international.

Esther

2 commentaires:

  1. Chers étudiants de l'ICART,
    Tout d'abord, pour ne pas être tout de sutie désagréable,félicitations pour votre Blog.
    Mais il serait bon pour vous et pour la justesse des propos que vous avancez sur votre blog d'effectuer des recherches et investigations plus approfondies avant d'avancer certains propos.
    "Le 7 juillet 2008, Artcurial organisait une vente aux enchères d’art aborigène. Une première en France !"
    FAUX!!
    Un an pile avant ce soit disant nouvel événement inédit en France, la maison de ventes aux enchères Gaïa, en juin 2007, organisait la VRAI 1ere vente aux enchères uniquement consacrée à l'art aborigène en FRANCE!!
    Il est vrai que Gaïa est une petite maison comparée à Artcurial, comme votre blog est tout petit par rapport à l'infiniment grand de l'espace internet, mais quand même il me semble important de lui accorder un certain crédit à ce blog, comme vous pourriez le faire à notre égard.
    Sachez donc pour votre information que nous organisons deux fois par an depuis 2007 de très belles ventes uniquement consacrées à l'art aborigène.
    Information pratique: Vous pourrez donc admirer de l'art aborigène sur notre site internet www.gaiaauction.com, et lors de l'exposition de notre prochaine vente fin mai 2010.
    Je vous remercie chers étudiants de l'ICART de l'attention que vous pourrez porter à ce commentaire et vous souhaite de belles publications pour 2010!!
    Bien à vous
    GAÏA

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  2. Je souhaite vendre un trés beau meuble Henri II. Il est en deux corps avec des petits têtes apparantes,bien sculpté.

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